MarieAntoinette, qui n’est plus que la « Veuve Capet », est mise au secret Ă  la prison de la Conciergerie Ă  Paris le 2 aoĂ»t 1793. AprĂšs une ultime tentative d’évasion connue sous le nom du Complot de l’Ɠillet, Marie-Antoinette apprend le 12 octobre 1793 lors d’un interrogatoire que son procĂšs est fixĂ© au 14 octobre 1793. en bref La DREES publie les chiffres de l'allaitement en France 2013 La DREES Direction de la recherche, des Ă©tudes, de l'Ă©valuation et des statistiques du ministĂšre de la SantĂ© a publiĂ© les chiffres de l'allaitement en France Ă  partir des certificats de santĂ© des 8° jour, 9° et 24° mois en 2013. Article Ă  tĂ©lĂ©charger ci-dessous 6 pages.La publication commente ainsi ces rĂ©sultats "Si la pratique de l’allaitement a beaucoup progressĂ© depuis les annĂ©es 1990, elle est stable depuis une dizaine d’annĂ©es et se situe Ă  un niveau infĂ©rieur Ă  celui de nombreux pays voisins." Et "Le sevrage en France apparaĂźt trĂšs prĂ©coce et continu dans le temps."Pour ce qui est des donnĂ©es sociologiques, rien de nouveau par rapport Ă  ce qu'on savait dĂ©jĂ  "Toutes choses Ă©gales par ailleurs, l’allaitement est plus frĂ©quent parmi les femmes de 30 ans ou plus, diplĂŽmĂ©es et de catĂ©gorie socioprofessionnelle supĂ©rieure. Les femmes qui fument allaitent moins souvent, tandis que celles qui ont accouchĂ© Ă  domicile ou dans une maternitĂ© de type 3 et celles qui ont suivi des sĂ©ances de prĂ©paration Ă  l’accouchement le pratiquent davantage. Les femmes qui allaitent le plus longtemps sont souvent ĂągĂ©es de 30 ans ou plus, sont cadres ou inactives, avec plusieurs enfants au foyer." Pourquoi, alors qu'entre 1995 et 2006, le taux d'allaitement Ă  la naissance est passĂ© de 45,6 Ă  65,9 %, soit une augmentation moyenne de 2 % par an, pourquoi stagne-t-il depuis dix ans ? Alors qu'il y a toutes ces associations de soutien, au premier chef LLL, ces centaines de consultantes en lactation, ces professionnels de santĂ© titulaires du DIULHAM, ces maternitĂ©s labellisĂ©es HAB...Manque d'une "culture" de l'allaitement bien ancrĂ©e, contrairement aux pays du Nord, comme le dit la publication de la DREES ? SociĂ©tĂ© peu soutenante voir la non mise en Ɠuvre des mesures prĂ©conisĂ©es par le rapport Turck ? Effet Badinter ? Ce qui est sĂ»r en tout cas, c'est que le choix d'allaiter ou pas est encore loin d'ĂȘtre un choix vraiment Ă©clairĂ©. Et qu'il reste beaucoup Ă  faire pour que les femmes qui font le choix d'allaiter puissent le faire dans de bonnes conditions. Mise Ă  jour 2020 D'aprĂšs les derniers chiffres connus pour les CS8, le taux moyen d'allaitement en France en 2017 Ă©tait de 67,6 % 68,1 % en 2016. Source pages 115 Ă  117. Les CS9 certificats de santĂ© du 9e mois donnent un taux moyen de 22,8 % de bĂ©bĂ©s allaitĂ©s plus de 6 pages 91-93 Et d'aprĂšs les CS24 certificats de santĂ© du 24e mois, il y a 13,1 % de bĂ©bĂ©s français allaitĂ©s plus de 12 mois !Source pages 84-86 Voir Ă©galement liens ou Ă  tĂ©lĂ©charger ci-dessous - PrĂ©valence de l’allaitement Ă  la maternitĂ© selon les caractĂ©ristiques des parents et les conditions de l’accouchement. RĂ©sultats de l’EnquĂȘte Elfe maternitĂ©, France mĂ©tropolitaine, 2011 10 pages- DurĂ©e de l’allaitement en France selon les caractĂ©ristiques des parents et de la naissance. RĂ©sultats de l’étude longitudinale française Elfe, 2011 11 pages- DurĂ©e de l’allaitement maternel en France. Épifane 2012-2013 8 pages- Alimentation des nourrissons pendant leur premiĂšre annĂ©e de vie. RĂ©sultats de l’étude Épifane 2012-2013 61 pages TĂ©lĂ©charger Les chiffres de l'allaitement en France 9884 TĂ©lĂ©chargements PrĂ©valence de l’allaitement Ă  la maternitĂ© selon les caractĂ©ristiques des parents et les conditions de l’accouchement. RĂ©sultats de l’EnquĂȘte Elfe maternitĂ©, France mĂ©tropolitaine, 2011 1544 TĂ©lĂ©chargements DurĂ©e de l’allaitement en France selon les caractĂ©ristiques des parents et de la naissance. RĂ©sultats de l’étude longitudinale française Elfe, 2011 2105 TĂ©lĂ©chargements DurĂ©e de l’allaitement maternel en France Épifane 2012-2013 2581 TĂ©lĂ©chargements Alimentation des nourrissons pendant leur premiĂšre annĂ©e de vie. RĂ©sultats de l’étude Épifane 2012-2013 2261 TĂ©lĂ©chargements rapport_alimentation_nourriss La Leche League France et vous La Leche League France a pour but d’aider, par un soutien de mĂšre Ă  mĂšre, toutes les femmes souhaitant allaiter, en leur transmettant l’art, le savoir-faire de l’allaitement. Ce soutien et cette information passent par des rĂ©unions, du soutien par tĂ©lĂ©phone et par courriel, un forum, un groupe Facebook, des publications, des congrĂšs, des publications et des colloques Ă  destination des professionnels de santĂ©, et ce site, oĂč vous trouverez rĂ©ponse Ă  toutes vos questions sur l’allaitement. Les informations trouvĂ©es sur le site ne se substituent pas Ă  un avis mĂ©dical, parlez-en Ă  votre mĂ©decin ou votre pharmacien.

VousĂȘtes considĂ©rĂ© comme domiciliĂ© fiscalement en France si vous rĂ©pondez Ă  un seul ou plusieurs de ces critĂšres :. votre foyer (conjoint et enfants) reste en France, mĂȘme si vous ĂȘtes amenĂ©, en raison de nĂ©cessitĂ©s professionnelles, Ă  sĂ©journer dans un autre pays temporairement ou pendant la plus grande partie de l’annĂ©e. À dĂ©faut de foyer, le domicile fiscal se dĂ©finit

IMets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă  livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d'oĂč sort-il ? D'oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'Ă©cume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'Ă©crivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă  palpiter, Ă  respirer, Ă  vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure Ă  mon nĂ©ant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. - Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ;Et le doux prĂ© fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est Ă  moi qu'appartient cet hymne, a dit l'Ă©toile. - Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'Ă©glise oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne Ă  la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m'Ă©vadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'Ă©tais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais oĂč je devais aller ;HĂ©las ! je n'aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j'allais au champ triste Ă  cĂŽtĂ© de l'Ă©glise ; TĂȘte nue, Ă  pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă  travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela,Tout avait disparu que j'Ă©tais encor lĂ , suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,HĂ©las ! oĂč j'avais vu s'Ă©vanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte Ă  goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ;Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre Ă  ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă  traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'Ăąme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,HĂ©las !... - Ô fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l'hĂŽte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ô mon Dieu, tout cela, c' Depuisleur arrivĂ©e Ă  la ferme, le cƓur de Lionel semblait balancer entre Muriel et Christine. Alors qu'il a trĂšs vite dĂ©veloppĂ© une belle complicitĂ© coquine avec la premiĂšre, l'agriculteur de l'Aube est Ă©galement tombĂ© sous le charme de la seconde, un brin plus sĂ©rieuse.Ce lundi soir, le cĂ©libataire du Grand-est avouait devant la camĂ©ra se trouver “dans le
Droit du sang, droit du sol, qu’en est-il rĂ©ellement ? On entend souvent parler du droit du sang » et du droit du sol ». Le droit français a optĂ© pour une application partielle de chacun de ces la nationalitĂ© de l’enfant dĂ©pend de deux Ă©lĂ©ments le lieu de sa naissancela situation de ses parentsLe fameux droit du sang »L’acquisition de la nationalitĂ© par le droit du sang » est assez un enfant a au moins un de ses parents de nationalitĂ© française, alors, il est automatiquement français, dĂšs sa naissance, par simple effet de la rĂšgle s’applique quelque soit le lieu de naissance de l’enfant, en France ou Ă  l’ nationalitĂ© française de l’enfant est donc conditionnĂ©e par deux points la filiationla nationalitĂ© française d’un parent au moinsPlusieurs questions se posent donc automatiquement suite Ă  ce le lien de filiation Quid de la remise en cause du lien de filiation ?Le principe prĂ©vu par l’article 20-1 du code civil est que la filiation de l’enfant n’a d’effet sur la nationalitĂ© de celui-ci que si elle est Ă©tablie durant sa minoritĂ© ».Ainsi, quand le lien de filiation est remis en cause quand l’enfant est majeur, sa nationalitĂ© française elle n’est pas remise en cause. Elle reste acquise au jour de la revanche, si le lien de filiation est remis en cause pendant la minoritĂ© de l’enfant, les consĂ©quences sont moins contestation de la filiation entraĂźne l’annulation rĂ©troactive du lien de filiation. Ainsi, au jour de la naissance de l’enfant, le ressortissant français n’est plus considĂ©rĂ© comme le pĂšre ou la mĂšre de l’enfant et sa nationalitĂ© pourrait donc en principe ĂȘtre remise en de l’adoption ?L’adoption plĂ©niĂšre permet l’attribution de la nationalitĂ© française puisqu’elle fait naĂźtre une nouvelle filiation qui se substitue Ă  la filiation d’ simple en revanche, puisqu’elle laisse intacte la filiation originelle, n’a aucun effet sur la la nationalitĂ© des parents La nationalitĂ© des parents s’apprĂ©cie au jour de la naissance de l’enfant et durant la si le parent se voit retirer la nationalitĂ© française ?Il est clairement Ă©tabli que si le parent françaisdu mineur perd la nationalitĂ© française pendant la majoritĂ© de son enfant, cela est sans incidence sur la nationalitĂ© de l’ revanche les choses se compliquent lĂ  encore si le retrait de la nationalitĂ© française a lieu pendant la minoritĂ© de l’enfant mais aprĂšs sa retrait de la nationalitĂ© » il faut entendre d’une part la dĂ©chĂ©ance ou la perte de nationalitĂ©. Dans ce cas, la dĂ©cision n’est pas rĂ©troactive et au jour de la naissance le parent Ă©tait bien français. La nationalitĂ© de l’enfant ne semble donc pas pouvoir ĂȘtre remise en par retrait de la nationalitĂ© » on peut Ă©galement entendre l’annulation de la dĂ©claration de nationalitĂ© par mariage par exemple. Dans ce cas, la dĂ©cision est rĂ©troactive et si l’on considĂšre que le parent n’était pas français au jour de la naissance de l’enfant, sa nationalitĂ© peut thĂ©oriquement ĂȘtre remise en si le parent acquiert la nationalitĂ© française ?Si l’un des parents acquiert la nationalitĂ© française quand son enfant est majeur, cela n’a aucune incidence sur la nationalitĂ© de l’enfant, il ne peut prĂ©tendre Ă  l’acquisition de la nationalitĂ© française Ă  ce un des parents Ă©trangers devient en revanche français pendant la minoritĂ© de l’enfant, il devient français Ă  deux conditions le nom de l’enfant figure dans le dĂ©cret de naturalisation ou dans la dĂ©claration du parentl’enfant doit rĂ©sider habituellement avec le parent qui devient exception, si l’enfant mineur est restĂ© Ă©tranger, il peut demander la naturalisation si un de ses parents a acquis la nationalitĂ© françaiseil justifie avoir rĂ©sidĂ© en France avec son parent devenu français pendant les 5 annĂ©es qui prĂ©cĂ©dent le dĂ©pĂŽt de la plus fameux droit du solLe trĂšs dĂ©criĂ© droit du sol a une application limitĂ©e en droit effet, un enfant est français de naissance, si il est nĂ© en Franceun des parents est nĂ© soit en France ou soit en AlgĂ©rie avant le 3 juillet 1962C’est donc une double condition du droit du sol qui s’applique l’enfant et un de ses parents doivent ĂȘtre nĂ©s en le reste, un enfant peut devenir français mais seulement Ă  partir de ses 13 ans, et non depuis sa naissance, ce qui fera l’objet d’un autre article.
Onpeut l'expliquer par une plus grande importance du secteur agricole en France que dans les autres pays, qui continua longtemps d'imprimer son rythme Ă  l'Ă©conomie du pays. À partir de 1830, le rĂŽle de l'industrie dans l'Ă©volution de la rĂ©volution industrielle se fit nĂ©anmoins plus important et en 1860, la production de fonte française Ă©tait nettement supĂ©rieure Ă  celle
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Droitsdes femmes : ce que Simone Veil a fait pour les droits des femmes Droit à l'IVG, lutte pour l'émancipation
IMets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d’ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă  livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d’oĂč sort-il ? D’oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ? Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l’esprit. Je vais. Et, quand j’eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă  palpiter, Ă  respirer, Ă  vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l’heure Ă  mon nĂ©ant, m’a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. – Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ; Et le doux prĂ© fleuri m’a dit – Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m’a dit – Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c’est une voile ! – C’est Ă  moi qu’appartient cet hymne, a dit l’étoile. – Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands vents. Et les oiseaux m’ont dit – Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l’emporter dans nos nids sur nos ailes ! – Mais le vent n’aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu’emplit un bruit de ruches ; Ni l’église oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l’aura pas, l’astre ne l’aura pas, L’oiseau ne l’aura pas, qu’il soit aigle ou colombe, Les nids ne l’auront pas ; je le donne Ă  la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m’évadais ; Paris s’effaçait ; rien, personne ! J’allais, je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j’irais oĂč je devais aller ; HĂ©las ! je n’aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l’attraction d’un gouffre, Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais, J’ignorais, je marchais devant moi, j’arrivais. Ô souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l’aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j’allais au champ triste Ă  cĂŽtĂ© de l’église ; TĂȘte nue, Ă  pas lents, les cheveux dans la bise, L’oeil aux cieux, j’approchais ; l’accablement soutient ; Les arbres murmuraient C’est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă  travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m’agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu’on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d’une façon si dure Que tu n’entendais pas lorsque je t’appelais ?Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets, Et disaient Qu’est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l’ombre qui s’allonge, Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela, Tout avait disparu que j’étais encor lĂ . J’étais lĂ , suppliant celui qui nous exauce ; J’adorais, je laissais tomber sur cette fosse, HĂ©las ! oĂč j’avais vu s’évanouir mes cieux, Tout mon coeur goutte Ă  goutte en pleurs silencieux ; J’effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ; Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite, Quand elle m’apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d’avoir de l’encre Ă  ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă  travers La pierre du tombeau, comme une lueur d’ñme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clame Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant, Rien ne me retenait, et j’allais ; maintenant, HĂ©las !
 – Ô fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l’hĂŽte, Elle sait, n’est-ce pas ? que ce n’est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau, Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau ! L’accordĂ©oniste Par jeancem1IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c’était donc du bonheur !Dis, qu’as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ  ? – Seigneur, Qu’a-t-elle fait ? – Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d’ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l’autre endormi ? Et t’es-tu, m’attendant, rĂ©veillĂ©e Ă  demi ? T’es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă  l’obscure fenĂȘtre De l’infini, cherchant dans l’ombre Ă  reconnaĂźtre Un passant, Ă  travers le noir cercueil mal joint, Attentive, Ă©coutant si tu n’entendais point Quelqu’un marcher vers toi dans l’éternitĂ© sombre ? Et t’es-tu recouchĂ©e ainsi qu’un mĂąt qui sombre, En disant Qu’est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ?Que de fois j’ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j’ai cueilli de l’aubĂ©pine en fleur ! Que de fois j’ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d’Harfleur, Murmurant C’est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s’ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu’elle devait m’attendre, J’ai pris ce que j’avais dans le coeur de plus tendre Pour en charger quelqu’un qui passerait par lĂ  !Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l’appela ; Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ? OĂč serait donc le mal quand de l’ombre mortelle L’amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu’un dieu fit, un pĂšre le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, Ă  ce silence, et, flot, Ă  cette rive ! Qu’il y tombe, sanglot, soupir, larme d’amour ! Qu’il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jour Le baiser, la jeunesse, et l’aube, et la rosĂ©e, Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e, Et la joie, et mon coeur, qui n’est pas ressorti ! Qu’il soit le cri d’espoir qui n’a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure, Le rĂȘve dont on sent l’aile qui nous effleure ! Qu’elle dise Quelqu’un est lĂ  ; j’entends du bruit ! Qu’il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit !Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D’oiseaux blancs dans l’aurore et d’oiseaux noirs dans l’ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă  l’horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace ! Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă  voix basse, Lui soit clĂ©ment, l’épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n’en rien disperser, Et jusqu’au froid caveau fidĂšlement apporte Ce don mystĂ©rieux de l’absent Ă  la morte !Ô Dieu ! puisqu’en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu’au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme, Puisque j’ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu’il faut bien pourtant que j’aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l’infini souffler Sur ce livre qu’emplit l’orage et le mystĂšre ; Puisque j’ai versĂ© lĂ  toutes vos ombres, terre, HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang, J’ai fait l’ñcre parfum de ces versets funĂšbres, Va-t’en, livre, Ă  l’azur, Ă  travers les tĂ©nĂšbres ! Fuis vers la brume oĂč tout Ă  pas lents est conduit ! Oui, qu’il vole Ă  la fosse, Ă  la tombe, Ă  la nuit, Comme une feuille d’arbre ou comme une Ăąme d’homme ! Qu’il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme ! Qu’il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard, A cĂŽtĂ© d’elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard, PrĂšs de l’ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l’abĂźme !VÔ doux commencements d’azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s ! J’ai le droit aujourd’hui d’ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres, La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n’est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ÉchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L’ñme au bord de la nuit, et m’approchant tout prĂšs, Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres, Et les os des genoux qui savent des priĂšres !HĂ©las ! j’ai fouillĂ© tout. J’ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J’ai voulu le savoir. J’ai dit Que faut-il croire ? J’ai creusĂ© la lumiĂšre, et l’aurore, et la gloire, L’enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l’amour, et la vie, et l’ñme, – appris ? J’ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J’ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J’ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j’ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d’autrefois, Qui s’égarait dans l’herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l’enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l’ange qui l’encense, J’ai vĂ©cu, j’ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s’ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l’ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre, Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd’hui dans la plaine Mon sentier d’autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j’allais ; je ne puis, Pareil Ă  la laveuse assise au bord du puits, Que m’accouder au mur de l’éternel abĂźme ; Paris m’est Ă©clipsĂ© par l’énorme Solime ; La haute Notre-Dame Ă  prĂ©sent, qui me luit, C’est l’ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d’étoiles ; Si j’appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l’ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck ! Et, si je pars, m’arrĂȘte Ă  la premiĂšre lieue, Et me dit Tourne-toi vers l’immensitĂ© bleue ! Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ? Ô songeur ! penche-toi sur l’ĂȘtre et l’élĂ©ment ! Écoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes ! Contemple, s’il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veux MĂȘler de la poussiĂšre Ă  tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand nĂ©ant, si c’est le nĂ©ant qui t’attire ! Sois tout Ă  ces soleils oĂč tu remonteras ! Laisse lĂ  ton vil coin de terre. Tends les bras, Ô proscrit de l’azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ; Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l’énigme oĂč l’ĂȘtre se dissout, Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s’éteint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C’est en vain que les cieux, les nuits, l’éternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l’éblouissement des lumiĂšres du dĂŽme M’îte-t-il une larme ? Ah ! l’étendue a beau Me parler, me montrer l’universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J’écoute, et je reviens Ă  la douce fleurs ! oh ! si j’avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle ! Les fleurs sont l’or, l’azur, l’émeraude, l’opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu’il nous fait lĂącher ce qu’on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde, Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde, Et, sur le pĂšre triste et sur l’enfant qui dort, Ferme l’exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort, Puisqu’il est impossible Ă  prĂ©sent que je jette MĂȘme un brin de bruyĂšre Ă  sa fosse muette, C’est bien le moins qu’elle ait mon Ăąme, n’est-ce pas ? Ô vent noir dont j’entends sur mon plafond le pas ! TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle ! Mers, nuits ! et je l’ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissĂ© derriĂšre nous, rĂȘvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu’entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme ! Qu’il blanchisse, pareil Ă  l’aube qui pĂąlit, A mesure que l’oeil de mon ange le lit, Et qu’il s’évanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu’un Ăątre obscur qu’un souffle errant caresse, Ainsi qu’une lueur qu’on voit passer le soir, Ainsi qu’un tourbillon de feu de l’encensoir, Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre, Chaque page s’en aille en Ă©toiles dans l’ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre Ăąme plane au vent des visions, Soit qu’elle se cramponne Ă  l’argile natale, Toujours nous arrivons Ă  ta grotte fatale, GethsĂ©mani ! qu’éclaire une vague lueur ! Ô rocher de l’étrange et funĂšbre sueur ! Cave oĂč l’esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d’oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyant Quelqu’un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e ! Ô chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©e D’oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours, L’échelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche, L’ñpre frĂ©missement de la palme farouche, Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s, Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s !Toujours nous arrivons Ă  cette solitude, Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude !Paix Ă  l’ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformĂ©s ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d’herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l’ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l’apaisement insondable des morts ! Paix Ă  l’obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă  l’immense ombre athĂ©e, A toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s ! Tout est religion et rien n’est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu’assis sur la montagne en prĂ©sence de l’Être, PrĂ©cipice oĂč l’on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l’astre et l’homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d’argent dans un champ noir semĂ©es, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d’ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l’infini s’écrire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d’airain, Cherche Ă  distinguer l’aube Ă  travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l’oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s’étoiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d’énormes Hugo
Vendrele logement occupĂ©. Le fait que le logement soit louĂ© n'empĂȘche pas son propriĂ©taire de le vendre. Le propriĂ©taire a le choix : il peut vendre le bien libre ou occupĂ©. La vente d'un logement est en effet l'un des motifs pour donner congĂ© Ă  son locataire, mais il faut respecter les dĂ©lais et le formalisme.
Je reviens d'un sĂ©jour de 2 semaines Ă  Madagascar, Tana, Sainte-Marie, Tamatave, Canal des Pangalanes et Andasibe. Il s'agissait d'un voyage en indĂ©pendant, sans passer par les agences, voyage avec trajets en taxis-brousse et rĂ©servation d'hĂŽtel au mieux la veille de mon arrivĂ©e dans un endroit. Madagascar est un trĂšs beau pays. Mais aussi, et je suis malheureux de devoir l'Ă©crire, c'est un pays truffĂ© de bandits et de voyous. Voyageur chevronnĂ©, j'ai parcouru Ă  titre d'exemple la Colombie sac Ă  dos avec des compĂ©tences en espagnol limitĂ©es Ă  une demi-douzaine de phrases. J'ai dĂ©ambulĂ© dans les rues de Bogota de jour comme de nuit, y ai pris le mĂ©tro bondĂ© plusieurs fois par jour, j'ai voyagĂ© par bus intervilles, ai longĂ© entre autres la cĂŽte caraĂŻbe avec ma tĂȘte d'europĂ©en, le tout seul et sans problĂšme. En Colombie comme ailleurs Panama, Argentine, Cambodge, Birmanie.., j'ai toujours senti que la prudence et le bon sens me protĂ©gaient de 90% des risques liĂ©s Ă  l'insĂ©curitĂ©. Je n'ai jamais eu le moindre souci. RIen de tout cela Ă  Mada. Certes Ă  Sainte Marie ou alors au miileu de nulle part le long du canal des Pangalanes on ne risque pas grand chose. Mais ailleurs...En voici quelques illustrations 1. HarcĂšlement verbal avec regards menaçants dans les rues de Tana, le plus souvent par des groupes d'hommes jeunes. Si j'Ă©tais en T-shirt et avais oubliĂ© de retirer ma montre, une Swatch Ă  50 euros, certains Malgaches commençaient Ă  marcher Ă  cĂŽtĂ© de moi en parlant Malgache et en jetant un regard agressif sur mon poignet gauche. 2. Prix convenu avec le chauffeur de taxi pour un simple trajet. A l'arrivĂ©e, le chauffeur me demande 5000 Ariary de plus. Je refuse de payer, il hausse la voix et me menace. 3. Idem avec un guide en cyclo-pousse Ă  Tamatave qui exige 50'000 Ariary 20 euros aprĂšs une promenade de 45 minutes. Je tente de nĂ©gocier, sa rĂ©action m'a fait peur. de nuit gardes armĂ©s devant chaque bar ou restaurant, ça donne une idĂ©e du niveau de violence. 5. Tamatave de jour gardes armĂ©s devant banques, bureaux de change et hĂŽtels. 6. Un autre type d'insĂ©curitĂ©, le taxi-brousse. Un exemple. Le trajet Moramanga - Tana s'est Ă©ternisĂ©, la fin s'est donc faite de nuit. Le chauffeur conduisait comme un fou, avec vitesse et dĂ©passements sans visibilitĂ© sur des routes sinueuses, routes, il faut le prĂ©ciser, aussi utilisĂ©es par les locaux pour leurs dĂ©placements Ă  pied. Lors d'un tel dĂ©passement, dans la nuit noire, il s'en est fallu de quelques centimĂštres pour que le taxi-brousse ne renverse un groupe de trois personnes. Le chauffeur a Ă©clatĂ© de rire, il Ă©tait pliĂ© en deux pendant dix minutes. 7. L'attente dans les gares routiĂšres du dĂ©part du taxi-brousse n'est pas trĂšs paisible pour un Ă©tranger. Encore des intimidations. Egalement des bagarres avec hurlements et violence physique entre employĂ©s et clients malgaches peut-ĂȘtre mauvais payeurs. 8. Militaires corrompus la nuit dans la capitale qui arrĂȘtent les taxis avec passagers Ă©trangers et demandent Ă  voir le passeport avec visa. Vues les conditions de sĂ©curitĂ©, je sortais avec le minimum sur moi. Ces militaires voulaient simplement de l'argent. VoilĂ , je m'arrĂȘte sachant que les posts trop longs sur les forums ne sont pas lus. Je terminerai simplement pas deux reflexions -Dans ces circonstances, le meurtre des deux français Ă  Tulear est une Ă©vidence, un tel niveau de violence n'est absolument pas surprenant quand on a explorĂ© le pays sans limousine ou hors des hotels 4*. Idem pour l'agression Ă  la machette des deux jeunes touristes Ă  Nosy Be rapportĂ©e ailleurs sur ce forum. -Il est probablement possible de passer des vacances agrĂ©ables Ă  Mada, mais via une agence qui vous organisera tout de A Ă  Z avec guide et voiture privĂ©e. Mais ce n'est pas l'idĂ©e que je me fais d'un voyage-dĂ©couverte. Cordialement, Patrick
. 497 566 119 501 384 64 549 58

a celle qui est restée en france