Jai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, couchĂ© avec ton fantĂŽme qu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre, et pourtant, qu'Ă  ĂȘtre fantĂŽme parmi les fantĂŽmes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promĂšne et se promĂšnera allĂ©grement sur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos Extrait de " Corps et Biens" PoĂ©sie/Gallimard

AuteurMessageAngegardienNombre de messages 46Age 47Localisation RouenHumeur Il faut toujours avoir l'air d'ĂȘtre con si on veut pouvoir paraĂźtre intelligent de temps en d'inscription 24/09/2007Sujet Robert Desnos - J'ai tant rĂȘvĂ© de toi Lun 24 Sep - 1931 J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta encore temps d'atteindre ce corps vivantEt de baiser sur cette bouche la naissanceDe la voix qui m'est chĂšre?J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©sEn Ă©treignant ton ombreA se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pasAu contour de ton corps, que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hanteEt me gouverne depuis des jours et des annĂ©es,Je deviendrais une ombre sans balances tant rĂȘvĂ© de toi qu'il n'est plus tempsSans doute que je m' dors debout, le corps exposĂ©A toutes les apparences de la vieEt de l'amour et toi, la seulequi compte aujourd'hui pour moi,Je pourrais moins toucher ton frontEt tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvreset le premier front tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©,CouchĂ© avec ton fantĂŽmeQu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre,Et pourtant, qu'a ĂȘtre fantĂŽmeParmi les fantĂŽmes et plus ombreCent fois que l'ombre qui se promĂšneEt se promĂšnera allĂšgrementSur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos, "Corps et biens". AngegardienNombre de messages 46Age 47Localisation RouenHumeur Il faut toujours avoir l'air d'ĂȘtre con si on veut pouvoir paraĂźtre intelligent de temps en d'inscription 24/09/2007Sujet Demain Lun 24 Sep - 1931 ÂgĂ© de cent-mille ans, j'aurais encore la forceDe t'attendre, o demain pressenti par l' temps, vieillard souffrant de multiples entorses,Peut gĂ©mir neuf est le matin, neuf est le depuis trop de mois nous vivons Ă  la veille,Nous veillons, nous gardons la lumiĂšre et le feu,Nous parlons Ă  voix basse et nous tendons l'oreilleA maint bruit vite Ă©teint et perdu comme au du fond de la nuit, nous tĂ©moignons encoreDe la splendeur du jour et de tous ses nous ne dormons pas c'est pour guetter l'auroreQui prouvera qu'enfin nous vivons au prĂ©sent. Robert Desnos État de veille, 1942 Angel of the dreamAdminNombre de messages 69Age 33Localisation 3Ăšme Ă©toile Ă  droiteEmploi/loisirs la poĂ©sie est ma vieHumeur rĂ©veuseDate d'inscription 16/09/2007Sujet Re Robert Desnos - J'ai tant rĂȘvĂ© de toi Lun 24 Sep - 2121 Angegardien a Ă©crit J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta encore temps d'atteindre ce corps vivantEt de baiser sur cette bouche la naissanceDe la voix qui m'est chĂšre?J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©sEn Ă©treignant ton ombreA se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pasAu contour de ton corps, que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hanteEt me gouverne depuis des jours et des annĂ©es,Je deviendrais une ombre sans balances tant rĂȘvĂ© de toi qu'il n'est plus tempsSans doute que je m' dors debout, le corps exposĂ©A toutes les apparences de la vieEt de l'amour et toi, la seulequi compte aujourd'hui pour moi,Je pourrais moins toucher ton frontEt tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvreset le premier front tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©,CouchĂ© avec ton fantĂŽmeQu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre,Et pourtant, qu'a ĂȘtre fantĂŽmeParmi les fantĂŽmes et plus ombreCent fois que l'ombre qui se promĂšneEt se promĂšnera allĂšgrementSur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos, "Corps et biens". ROOOH zut c'est le poĂ©me que je voulais mettre _________________Ma vie c'est comme ma plume dĂ©s que je m'arĂȘte d'Ă©crire je meure ...Un jour, le petit ange tombe de son nuage ...Mais il est rattrapĂ© de justesse par des petites zailes ^^Depuis, j'ai besoin de toi comme un ange a besoin de ses ailes pour s'envoler ...Je t'aime mes petites zailes ! Contenu sponsorisĂ© Robert Desnos - J'ai tant rĂȘvĂ© de toi

RobertDesnos est un poÚte français né le 4 juillet 1900 à Paris, mort le 5 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt en Tchécoslovaquie. Son pÚre est banquier et il passe toute son enfance dans le quartier Saint-Martin à Paris. Le coeur populaire de Paris, son imagerie naïve et toute la culture populaire traverseront toute

J'ai tant rĂȘvĂ© de toi . . J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds la rĂ©alitĂ©.. . Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chĂšre ?. . J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s, en Ă©treignant ton ombre, Ă  se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-ĂȘtre.. . Et que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, je deviendrais une ombre sans doute.. . Ô balances sentimentales.. . J'ai tant rĂȘvĂ© de toi qu'il n'est plus temps sans doute que je m'Ă©veille. Je dors debout, le corps exposĂ© Ă  toutes les apparences de la vie et de l'amour de toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venus.. . J'ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, couchĂ© avec ton fantĂŽme qu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre, et pourtant, qu'Ă  ĂȘtre fantĂŽme parmi les fantĂŽmes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promĂšne et se promĂšnera allĂšgrement sur le cadran solaire de ta vie. Last edited by Valeriu Raut on Thu, 24/03/2022 - 2151 English translationEnglish I have dreamed of you so much . . I have dreamed of you so much that you are no longer real.. .Is there still time for me to reach your breathing body, to kiss your mouth and make your dear voice come alive again?. . I have dreamed of you so much that my arms, grown used to being crossed on my chest as I hugged your shadow, would perhaps not bend to the shape of your body.. . For faced with the real form of what has haunted me and governed me for so many days and years, I would surely become a shadow.. .I have dreamed of you so much that surely there is no more time for me to wake up. I sleep on my feet prey to all the forms of life and love, and you, the only one who counts for me today, I can no more touch your face and lips than touch the lips and face of some passerby.. .I have dreamed of you so much, have walked so much, talked so much, slept so much with your phantom, that perhaps the only thing left for me is to become a phantom among phantoms, a shadow a hundred times more shadow than the shadow the moves and goes on moving, brightly, over the sundial of your life. Submitted by Sarasvati on Sat, 19/05/2018 - 0858 Last edited by Sarasvati on Mon, 14/03/2022 - 1148
Re Desnos, "J'ai tant rĂȘvĂ© de toi" : en vers ou en prose? "C'est un poĂšme en prose. On appelle prose: "un discours qui n'est point assujetti Ă  une certaine mesure, Ă  un certain nombre de poids ou de syllabes". Mais je ne sais pas si
Temps de lecture 4 minutes > Robert DESNOS 1900-1945 A la mystĂ©rieuse J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m’est chĂšre? J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s En Ă©treignant ton ombre A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l’apparence rĂ©elle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi qu’il n’est plus temps Sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposĂ© A toutes les apparences de la vie Et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venu. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, CouchĂ© avec ton fantĂŽme Qu’il ne me reste plus peut-ĂȘtre, Et pourtant, qu’a ĂȘtre fantĂŽme Parmi les fantĂŽmes et plus ombre Cent fois que l’ombre qui se promĂšne Et se promĂšnera allĂšgrement Sur le cadran solaire de ta vie. ​1926, paru dans Corps et biens, 1930 ​​​ Mais je bois goulĂ»ment les larmes de nos peines Quitte Ă  briser mon verre Ă  l’écho de tes cris PoĂšme Ă  Florence extrait, 1929 Les espaces du sommeil Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles du monde et la grandeur et le tragique et le charme. Les forĂȘts s’y heurtent confusĂ©ment avec des crĂ©atures de lĂ©gende cachĂ©es dans les fourrĂ©s. Il y a toi. Dans la nuit il y a le pas du promeneur et celui de l’assassin et celui du sergent de ville et la lumiĂšre du rĂ©verbĂšre et celle de la lanterne du chiffonnier. Il y a toi. Dans la nuit passent les trains et les bateaux et le mirage des pays oĂč il fait jour. Les derniers souffles du crĂ©puscule et les premiers frissons de l’aube. Il y a toi. Un air de piano, un Ă©clat de voix. Une porte claque. Une horloge. Et pas seulement les ĂȘtres et les choses et les bruits matĂ©riels. Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dĂ©passe. Il y a toi l’immolĂ©e, toi que j’attends. Parfois d’étranges figures naissent Ă  l’instant du sommeil et disparaissent. Quand je ferme les yeux, des floraisons phosphorescentes apparaissent et se fanent et renaissent comme des feux d’artifice charnus. Des pays inconnus que je parcours en compagnie de crĂ©atures. Il y a toi sans doute, ĂŽ belle et discrĂšte espionne. Et l’ñme palpable de l’étendue. Et les parfums du ciel et des Ă©toiles et le chant du coq d’il y a ans et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers. Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumiĂšre blafarde et des essieux qui grincent sur des routes mĂ©dusantes. Il y a toi sans doute que je ne connais pas, que je connais au contraire. Mais qui, prĂ©sente dans mes rĂȘves, t’obstines Ă  s’y laisser deviner sans y paraĂźtre. Toi qui restes insaisissable dans la rĂ©alitĂ© et dans le rĂȘve. Toi qui m’appartiens de par ma volontĂ© de te possĂ©der en illusion mais qui n’approches ton visage du mien que mes yeux clos aussi bien au rĂȘve qu’à la rĂ©alitĂ©. Toi qu’en dĂ©pit d’un rhĂ©torique facile oĂč le flot meurt sur les plages, oĂč la corneille vole dans des usines en ruines, oĂč le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb, Toi qui es Ă  la base de mes rĂȘves et qui secoues mon esprit plein de mĂ©tamorphoses et qui me laisses ton gant quand je baise ta main. Dans la nuit, il y a les Ă©toiles et le mouvement tĂ©nĂ©breux de la mer, des fleuves, des forĂȘts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d’ĂȘtres. Dans la nuit il y a les merveilles du mondes. Dans la nuit il n’y a pas d’anges gardiens mais il y a le sommeil. Dans la nuit il y a toi. Dans le jour aussi. Corps et biens, 1930 Je chante ce soir non ce que nous devons combattre Mais ce que nous devons dĂ©fendre. Les plaisirs de la vie. Le vin qu’on boit avec les camarades. L’amour. Le feu en hiver. La riviĂšre fraĂźche en Ă©tĂ©. La viande et le pain de chaque repas. Le refrain que l’on chante en marchant sur la route. Le lit oĂč l’on dort. Le sommeil, sans rĂ©veils en sursaut, sans angoisse du lendemain. Le loisir. La libertĂ© de changer de ciel. Le sentiment de la dignitĂ© et beaucoup d’autres choses Dont on ose refuser la possession aux hommes. J’aime et je chante le printemps fleuri. J’aime et je chante l’étĂ© avec ses fruits. J’aime et je chante la joie de vivre. J’aime et je chante le printemps. J’aime et je chante l’étĂ©, saison dans laquelle je suis nĂ©. Chant pour la belle saison, 1938 NĂ© Ă  Paris en 1900, Robert DESNOS est mort du typhus le 8 juin 1945, au camp de concentration de Theresienstadt, en TchĂ©coslovaquie Ă  peine libĂ©rĂ©e par l’ArmĂ©e rouge
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J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Et vous Ă©crivez Ă  propos du livre de Robert Desnos (je vous cite): « Pour les amateurs de poĂ©sie « classique », pleines de lyrisme et de belles images dans des textes pleins de sens, je pense que la lecture de ce livre ne vous amĂšnera pas toutes les petites rĂȘveries habituelles » Je comprends trĂšs bien ce que vous

by ‱ fĂ©vrier 1, 2016 À la mystĂ©rieuse j’ai tant rĂȘvĂ© de toi J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m’est chĂšre? J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s En Ă©treignant ton ombre À se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l’apparence rĂ©elle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi qu’il n’est plus temps Sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposĂ© À toutes les apparences de la vie Et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venu. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, CouchĂ© avec ton fantĂŽme Qu’il ne me reste plus peut-ĂȘtre, Et pourtant, qu’à ĂȘtre fantĂŽme Parmi les fantĂŽmes et plus ombre Cent fois que l’ombre qui se promĂšne Et se promĂšnera allĂšgrement Sur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos, Corps et biens », 1930

RobertDesnos "j'ais tant rĂȘvĂ© de toi ""lecture du texte sur fond de musique et de vidĂ©o , troublant . Les mains d'Elsa - Louis Aragon. Les mains d'Elsa Un texte de Louis d'Aragon interprĂ©tĂ© par Marc Ogeret Donne-moi tes mains pour l'inquiĂ©tude Donne-moi tes mains dont j'ai tant LĂ©o FerrĂ© (Louis Aragon) - L'Ă©trangĂšre

J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m’est chĂšre? J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s En Ă©treignant ton ombre A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l’apparence rĂ©elle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi qu’il n’est plus temps Sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposĂ© A toutes les apparences de la vie Et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venu. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, CouchĂ© avec ton fantĂŽme Qu’il ne me reste plus peut-ĂȘtre, Et pourtant, qu’a ĂȘtre fantĂŽme Parmi les fantĂŽmes et plus ombre Cent fois que l’ombre qui se promĂšne Et se promĂšnera allĂšgrement Sur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos, in Corps et biens », 1926 + I have dreamed of you so much I have dreamed of you so much that you are no longer real. Is there still time for me to reach your breathing body, to kiss your mouth and make your dear voice come alive again? I have dreamed of you so much that my arms, grown used to being crossed on my chest as I hugged your shadow, would perhaps not bend to the shape of your body. For faced with the real form of what has haunted me and governed me for so many days and years, I would surely become a shadow. O scales of feeling. I have dreamed of you so much that surely there is no more time for me to wake up. I sleep on my feet prey to all the forms of life and love, and you, the only one who counts for me today, I can no more touch your face and lips than touch the lips and face of some passerby. I have dreamed of you so much, have walked so much, talked so much, slept so much with your phantom, that perhaps the only thing left for me is to become a phantom among phantoms, a shadow a hundred times more shadow than the shadow the moves and goes on moving, brightly, over the sundial of your life. + Il existe une version chantĂ©e du poĂšme de Desnos, intitulĂ©e The Last poem » et interprĂ©tĂ©e par Sophie Auster There is a sung version of Desnos’ poem, titled The Last Poem » interpreted by Sophie Auster

RobertDesnos dans son poĂšme met en scĂšne une peinture qu’il fait d’un amour fragile et incertain. En premierlieu nous allons voir comment Desnos nous peint cet amour. Les mots que le poĂšte emploie dĂ©voilent ses sentiments : « tant rĂȘvĂ© de toi », « baiser », « qui m’est chĂšre », « la seule qui compte »,« Ă©treignant », « l’amour ».

14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 0800 Pour le jeudi en poĂ©sie chez les "Croqueurs de mots" Robert Desnos est un poĂšte français nĂ© le 04 juillet 1900 Ă  Paris et mort du typhus le 08 juin 1945 au Camp de concentration de Theresienstadt en TchĂ©coslovaquie Ă  peine libĂ©rĂ©e du joug de l'Allemagne nazie. J'ai tant rĂȘvĂ© de toi J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chĂšre ? J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s, en Ă©treignant ton ombre, Ă  se croiser sur ma poitrine ne se plieraient au contour de nos corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, je deviendrais une ombre sans doute. Ô balances sentimentales. J'ai tant rĂȘvĂ© de toi qu'il n'est plus temps sans doute que jem'Ă©veille. Je dors debout, le corps exposĂ© Ă  toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venus. J'ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, couchĂ© avec ton fantĂŽme qu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre, et pourtant, qu'Ă  ĂȘtre fantĂŽme parmi les fantĂŽmes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promĂšne et se promĂšnera allĂšgrement sur le cadran solaire de ta vie. Mamie Claude - dans PoĂ©sies . 40 12 89 719 70 217 704 372

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